21 avril 2007

Quilhan, Quillan, ville ouvrière

Les Bains-Douches réhabilités

Le pont Suzanne

Il suffit de passer le pont, c'est tout de suite l'aventure

L'histoire du Pont Suzanne

Bien qu’il ait consacré la majeure partie de son existence à la ville de Quillan, Jean Bourrel n’en demeure pas moins un pur Espérazanais puisqu’il naquit à Espéraza le 11 novembre 1886, fils de l’industriel Jean Baptiste Bourrel et de Mathilde Barbaste son épouse.
À l’issue de solides études, il fera tout naturellement son apprentissage dans l’entreprise familiale à Espéraza (actuels établissements Monblason) où l’usine Bourrel frères occupe une place importante parmi les manufactures de chapeaux qui font alors le renom de la haute vallée de l’Aude. Après son mariage à Gincla, en 1912, et la tourmente de la Grande Guerre, Jean Bourrel est appelé par le directeur propriétaire de l’usine Huillet et Lasserre à Quillan (créée en 1908) afin de relancer la production chapelière de cet établissement récemment ravagé par une crue dévastatrice de l’Aude. Homme dynamique et remarquablement organisé, gestionnaire rigoureux, doté d’un physique de géant, Jean Bourrel – qui est devenu propriétaire de l’usine à la mort de M. Lasserre en 1922 – va impulser un élan novateur à son entreprise qui, avec la célèbre marque « Thibet », conquiert très vite un marché national et international.
En quelques années, Jean Bourrel va organiser et agrandir ses bâtiments de production qu’il relie par un pont de fer au centre de Quillan (le fameux « pont Suzanne », portant le prénom de sa fille, inauguré en 1928, lors du passage du président de la République Gaston Doumergue).

À leur apogée, les établissements Jean Bourrel vont employer une main-d’œuvre de quelque 1200 ouvriers, se situant dans le peloton de tête de la chapellerie audoise et concurrençant sérieusement les manufactures d’Espéraza...
Cette usine deviendra par la suite l'Usine Formica dans laquelle on fabriquait du "Formica" et des produits dérivés. Toute la ville de Quillan, ou presque, y a travaillé. Le "Formica" était vendu dans le monde entier.

Sources: patrimoine-quillan.com, tout sur Quillan


Comité de grève-Espéraza