01 juin 2008

Allons à la selle

Aller à la selle, une expression à charge sémantique trop forte pour moi, qui m'emporte immanquablement, à mon corps défendant, alors que gronde l’orage, sur la croupe d’un puissant destrier plein de gaz. Sous un ciel chaotique et menaçant, je claque de la langue et presse ma monture qui hennit et se cabre, faisant naître de son sabot des miasmes méphitiques, emplissant tout à coup l'univers de vapeurs sulfureuses...


Cheval de selle
Pousse! pousse!

... puis je lâche enfin ma selle et monte à cru, changeant d'in continent, un blanc bidet, par une nuit de pleine lune, seul comme au premier matin du monde. Apaisé, je tire de mon havresac un vieil exemplaire du Roman de la Rose dont j’arrache quelques pages déjà lues et qu'après usage, je jette ensuite (c'est pas éco, çà) à la brise légère (de Johnston). Je mets alors au pas de chasse et trace mon chemin dans un riant pays d’eaux et de cascades, où je n'ai qu'à tendre les mains pour faire mes ablutions.


Selle de cheval
Caca fait, what else?