13 septembre 2008

A quoi rions

Miyama Eijiro Ap Photo Dominic Favre

Nous entendons par là [Art Brut] des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistiques, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écritures, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe.

Jean Dubuffet, tiré de "L’art brut préféré aux arts culturels", Galerie René Drouin, Paris, 1949.

L'Art Brut à Lausanne: L'exposition Japon est exceptionnellement prolongée jusqu'au 25 janvier 2009